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Aminata Niane bénéficie-t-elle donc d’un philtre magique, inhabituel ? Par Ahmadou Diop

macky sall- aminata nianeQui peut expliquer les faveurs particulières accordées à  l’ex directrice de l’Apix, Aminata Niane ? Nous sommes tombés des nues devant les scandales massifs d’un régime de brigandage  de   prévarications et à l’infini.  Nous avons le devoir moral de le mettre hors d’état de nuire, à défaut le mal ira en pis, tant que  notre somnolence sera toujours de mise.

Apparemment, l’ex directrice de l’Apix n’est pas une personne comme les autres Elle n’a jamais chômé depuis la descente aux enfers D’abdoulaye Wade, lequel lui a donné une promotion sociale  sans accroc. Sous Macky Sall, le promoteur du népotisme et de l’ethnicité, et des marchés de gré à gré et par entente directe,  elle apparaît plus coriace  plus que les femmes, puisqu’elle  cumule des postes, gravit des échelons  tout azimut. Une incongruité décapante au regard de son parcours  qui n’est pas une panacée.

Curieusement, elle n’est pas blanche comme neige, puisqu’elle n’est nullement exempte de reproches. Est-elle donc née sous la bonne étoile ? Ou alors bénéficie-t-elle des largesses  extensibles, au point qu’elle est blindée, immunisée contre les projecteurs ? Aujourd’hui, elle est sous les feux de la rampe et pour cause. Elle défraie la chronique, car la presse de servitude clientéliste en fait ses choux gras. Un scandale qui nous met dans nos gonds. Justement parlons des  scandales de la république des proxénètes, ethniques ! Aminata Niane  est dans toutes les sauces jusqu’à l’abîme, depuis des années, malgré son apparence peu convaincante.

Lors de la traque des biens mal acquis, elle était nuitamment reçue au palais  par le maître provisoire  des lieux. Ce que nous appelons  à juste titre les audits audibles  de la discorde  et à géométrie variable,  selon  la  nature  des  clients et leurs bonnes postures  au bon ou  mauvais endroit et au mauvais moment.

Rappel des faits : Aminata Niane était bel et bien mentionné dans le dossier visé par le procureur spécial, mais contre toute attente, la Cour de répression de  l’enrichissement illicite  gomme purement et simplement le nom d’Aminata Niane de la liste, suite à sa nomination burlesque comme conseillère spéciale du Président de la République.

D’ailleurs, elle n’est pas la seule, car Souleymane Ndéné Ndiaye, le regretté  Ousmane Masseck Ndiaye, Sindjély Wade, Madické Niang… ne seront pas auditées. Cette décision fait suite aux instructions du procureur de la République, Ousmane Diagne. Est-ce donc la raison pour laquelle le procureur a été dessaisi pour laisser des plumes, avant d’être remercié brutalement comme un malfrat, pour avoir fouiné dans les affaires de la protégée exceptionnelle du palais ?

L’étrange personnage est doté d’une baraka, inouïe, imparable, en quelque sorte   mystique,  dans une moindre mesure,  est-il donc intouchable, au point que la justice et Macky Sall se courbent et se plient devant cette créature immortelle, présomptive, invincible et surhumaine ? Au moment des faits accablants contre elle, puisqu’il s’agit bien d’elle.

  En effet, nous étions horripilés, choqués, indignés, scandalisés face à sa nomination inopportune, indigne et décriée unanimement par l’ensemble des sénégalais, comme conseillère Spéciale du président de la république  aux orientations purement claniques que rien ne peut justifier.

Nous avions dénoncé à voix audible l’esquille mafieuse. Nous sommes toujours dans cette logique et martelons les dérives et les déviations totalitaires, exponentielles du régime  ségrégationniste d’apartheid, incarné par le maître de la rupture des mots le plus  scandaleux de toute l’histoire politico-financière du Sénégal. L’ex directrice s’est bien tirée d’affaire. Elle ne s’inquiète pas outre mesure et n’a jamais répondu à la justice, nonobstant ses richesses immenses.

Pis encore, pour couronner le tout et  nous narguer, pendant que  les membres de l’ancien régime  défilent quotidiennement devant la barre, pour enrichissements illicites, elle bénéficie  incongrument d’un pactole  de 90 millions de Francs CFA de l’Apix, qui obéit au ndiguel  direct du tyran en chair et en os.

Comment peut-elle être à la fois  conseillère Spéciale avec rang de ministre  et ministre-conseiller chargé des Grands travaux de l’aéroport Blaise ? Une Double casquette  qui rime parfaitement avec conflits manifestes d’intérêts mal placés, alors que la majorité des sénégalais tirent le diable par la queue ?  Ce qui en dit long  sur une vaste escroquerie politique d’une gouvernance parentale, ethnique.

En vérité, nous avons  en face de  nous  une véritable  transhumante qui ne pense qu’à elle-même. Laquelle bénéficie d’une protection de  haut niveau, en l’occurrence Macky Sall himself.

Selon les révélations d’un inspecteur des impôts bien renseigné en matière d’investigations, lesquelles sont relayées par la presse.

Rebelote, comme si rien n’était, l’ancienne directrice de l’Apix, continue de faire parler d’elle,  a  bien trouvé une planque à la Bad, grâce aux largesses spéciales de celui qui est juge et partie. Le personnage est donc dans de sales draps, mais s’en sortira sûrement

Un novice en  matière de BTP obtient  bassement un marché un marché de  gré à gré  de 150  milliards  Francs Cfa.  Comme par hasard,  on a cité  extraordinairement Aminata Niane.  Pour le cas d’Aminata Niane, Aliou Sall, Affaire Bictogo, ‘’Envol immobilier’’ qui  a été  fondée par le Malien Madani Tall, ancien représentant résident de la Banque mondiale au Sénégal et en Côte d’Ivoire et Cie, peut–on raisonnablement parler de  détournements de fonds publics et blanchiment d’argent ?

A qui profitent les mêmes crimes ?  comme les autres,  est-elle donc un prête nom de Macky sall  ? Qui est donc le maître d’œuvre de tout cela et pourquoi et à quelle fin ? Y a-t-il de la fumée sans feu ?

Le 18 mai 2013, pendant au moins six jours consécutifs,  un dispositif policier  sécuritaire, impressionnant,  hors-pair, étrange, était positionné au tour de  l’hôtel Safari à Mbour, lors  de séjour d’Aminata Niane, ancienne directrice de l’Apix. Allez savoir ! Nous sommes restés   jusqu’ici sur  notre faim  autour  de cette affaire rocambolesque,  quelque peu surréaliste et insolite.

Pour rafraîchir les mémoires, avant le malien épinglé, ici chez nous, un autre de la même espèce, avait arraché la rénovation du building administratif à Dakar. On peut s’interroger sur le véritable  patron de toutes ces entreprises ambigües qui s’enchevêtrent   les unes après les autres  qui  s’accumulent à tout vent.

 Bouche et motus cousue du palais.  L’inimitable femme fatale est mouillée encore dans une affaire scabreuse de gros sous. Chassez le naturel, il revient au galop. Si nous sommes arrivés là, c’est qu’on n’a pas de véritables élites, altruistes et patriotiques à l’endroit.

Afin de corriger le tir, il faut nécessairement des institutions fortes, respectables, inviolables avec des hommes libres, indépendants du pouvoir politique, aux compétences requises. Or, dans la plupart des pays africains, dont le régime présidentiel est calqué sur le modèle de l’ancien maître, les mêmes déconvenues résultent en réalité, d’une émanation monarchique, taillée sur mesure pour un seul homme, cette réminiscence ringarde,  régente la démocratie par des pirouettes de la ruse.

Car ici,  le parquet tenu en laisse agit sur instruction de l’exécutif, le tout puissant, diligente  en filigrane les opérations sur commande.  Il y a là une contradiction flagrante et une collusion inacceptable des rôles et ce n’est pas notre vision de la démocratie.

Pour empêcher ces dysfonctionnements trop saillants, allant à l’encontre de la justice, faut-il alors nommer les procureurs par le suffrage universel, au même titre que l’élection du président de la république, à l’instar du modèle anglo-saxon pour éviter justement les intrusions du pouvoir politique ? C’est la seule manière de libérer la justice pour qu’elle puisse travailler librement en toute sérénité et en toute conscience.

  Nous le rappelons toujours à chaque instant, est-il nécessaire  de créer en permanence tout ce remue-ménage des audits à  libre cours et à tambour battant  sur fond d’effets d’annonce, si l’on ne réforme pas en profondeur la constitution ? Voilà la seule clé de voûte pour stopper les prévarications à répétitions ! Tout le reste n’est que mystification et tromperie.

 Comme nous l’avions déjà écrit depuis le regrettable soir du 25 mars 2012,  la propagande débridée, cartellisée,  aurait voulu que Macky Sall fût l’homme politique le plus expérimenté de toute l’histoire du pays de la Téranga.  Mon œil ! Un comble et une insulte contre tous les sénégalais, pris  constamment comme des citoyens de seconde zone.

 

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