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CHEIKH KANTÉ, ALY NGOUILLE NDIAYE, CDC, CICES… LES CAFARDS DÉBUSQUÉS PAR LA COUR DES COMPTES

La Cour des comptes reprend du service après 3 ans d’absence de rapports. Elle a rendu public hier trois rapports pour les exercices 2015, 2016 et 2017. Lesquels révèlent des dysfonctionnements dans la gestion de certaines entités publiques. Ainsi, le passage d’Aly Ngouille Ndiaye au ministère de l’Industrie et des Mines ou encore la gestion du Port de Dakar par Cheikh Kanté, sont pointés. De même, au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), entre 2011 et 2015, sous Baïdy Souleymane Ndiaye et Cheikh Ndiaye, la gestion a été loin d’être sobre et vertueuse, d’après la mission de contrôle. En effet, beaucoup d’irrégularités y sont relevées par le rapport de la Cour des comptes 2017.

Aly Ngouille Ndiaye et le défaut de traçabilité

La fouille de la Direction de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de l’Industrie et des Mines au titre des gestions de 2011 à 2015, sous Aly Ngouille Ndiaye a mené à la conclusion d’un « manque de traçabilité des opérations budgétaires et des anomalies dans la prise des actes de nomination des administrateurs de crédits ». Ainsi, les documents budgétaires « concernant les exercices 2011 à 2013, restent introuvables ».

Cheikh Kanté et les 100 millions F CFA

L’ex Directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Cheikh Kanté, a été aussi épinglé. Il a été demandé au prédécesseur d’Ababacar Sadikh Beye, ainsi qu’au président du Conseil d’administration, Amadou Djibril Diallo, de rembourser « solidairement » 100 millions F CFA versés aux membres de la Commission ad-hoc créée dans le cadre de la concession du Terminal à conteneurs.

« Les moyens du CICES pour des déplacements personnels »

« La revue des pièces comptables a permis de relever l’existence de missions effectuées à l’intérieur du pays pour des raisons étrangères à l’activité du CICES. Ces missions se font le plus souvent durant le week-end », signalent les contrôleurs.

Entre autres écueils, le prix de la location de groupes électrogènes, le paiement injustifié de commissions à des tiers. Autre gaspillage, plus de 78 millions F CFA pour le désherbage du CICES et 58 millions F CFA pour vider les fosses septiques. Des achats de moquettes non récupérables ont été effectués à hauteur de 249 millions 644 mille 720 F CFA.

La bamboula à la CDC

Dans cette bamboula, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) n’est pas en reste, sous la direction du frère du chef de l’Etat, Aliou Sall, de 2017 à juin 2019. « Si les montants investis dans les projets de standing aux Mamelles et aux Almadies étaient utilisés pour financer ou réaliser des logements sociaux sis à Bambilor, la CDC compterait 2 voire 3 programmes de type social », tranchent les auditeurs, dans leur rapport 2017.

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