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LES CHEFS D’ÉTAT DE LA CEDEAO CONTINUENT DE PLAIDER POUR LE RETOUR D’IBK AU POUVOIR

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne démord pas. Ce jeudi, elle a organisé un sommet extraordinaire par visioconférence pour aborder la crise malienne. Ce, suite au coup d’Etat perpétré qui s’est soldé à l’arrestation et à la démission subséquente du Président de la République du Mali, ainsi qu’à la dissolution de l’Assemblée Nationale et du Gouvernement.

À la fin de ce sommet, le président de la république du Niger et par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, a annoncé les dix mesures qui ont été prises afin d’extraire le Mali dans les abysses de cette crise. D’emblée, Issoufou Mahamadou a renseigné qu’ils ont décidé de s’impliquer résolument dans la recherche de solutions à cette nouvelle situation afin que la paix et la sérénité puissent régner de nouveau au Mali, déjà lourdement éprouvé par une insécurité qui entrave son développement économique et social.

Ainsi, après un diagnostic sans complaisance de la situation, la CEDEAO a, selon le président en exercice, pris des mesures conservatoires pour protéger le cadre démocratique et républicain en pareille circonstance. Dans un premier temps, cette instance sous régionale dit condamner avec fermeté les menaces et les pressions ainsi que les manipulations effectuées par les militaires putschistes sur le Président Ibrahim Boubacar Kéita pour le contraindre à annoncer une démission contre son gré.

Également, elle condamne avec la plus grande fermeté la tentative de renversement par des militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Toujours parmi les mesures prises, la CEDEAO dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux militaires putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel. De même, Issoufou Mahamadou et ses homologues exigent la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés.

Les chefs d’Etat rappellent, dans le même, aux militaires putschistes leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du Président Ibrahim Boubacar Kéita et des officiels arrêtés. Alors Ibrahima Boubacar Kéita a été contraint à rendre le tablier, les chefs d’Etat de la CEDEAO demandent son rétablissement en tant que Président de la République. Ce, disent-ils, conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays. D’ailleurs, ils ont suspendu le Mali de tous les Organes de Décision de la CEDEAO avec effet immédiat, conformément au Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel.

De même, la CEDEAO a décidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, financières et commerciales à l’exception des denrées de premières nécessités, des médicaments, du carburant, et de l’électricité entre les pays membres et le Mali. Sur le même registre, elle demande la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les militaires putschistes et leurs partenaires et collaborateurs. « Nous décidons de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel ; demandons la montée en puissance de la Force en Attente de la CEDEAO », mentionne dans le communiqué final. Lequel informe également que la CEDEAO demeure saisie de la situation au Mali.

« Le temps des prises de pouvoirs par la force est révolu dans notre sous-région »
Toutefois, la CEDEAO informe que le cadre de dialogue institué par notre communauté reste valable et le médiateur Goodluck Jonathan est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple Malien. Elle annonce aussi que des discussions seront engagées avec les responsables de la junte militaire. Ce, pour leur faire comprendre que « le temps des prises de pouvoirs par la force est révolu dans notre sous-région ».

« Nous travaillerons de façon inclusive, avec tous les fils du Mali afin que ce pays s’engage dans un processus où ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles et ce dans les meilleurs délais. En tant que Président en Exercice de la CEDEAO, j’ai à cœur la résolution de la crise politique et institutionnelle au Mali et au vu des échanges que nous venons dʼavoir je nʼai aucun doute que cʼest le même sentiment qui anime tous les Chefs dʼEtat et de Gouvernement de notre Communauté et quʼensemble nous réussirons », a rassuré Issoufou Mahamadou, rappelant que le Mali est dans une situation critique avec des risques graves quʼun affaissement de lʼEtat et des institutions nʼentraine des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé avec toutes les conséquences pour lʼensemble de notre communauté.

« Ce pays a plus que jamais besoin de notre solidarité », renchérit-il non sans promettre que la CEDEAO s’engage à travailler avec les maliens pour trouver et mettre en œuvre les solutions les meilleures pour la stabilité institutionnelle du pays.

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