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Malick Sall le venin d’une vipère!

Chers compatriotes, amis du monde entier, faites connaissance avec la bactérie des bactéries…

Ce jour-là, son épouse d’une quarantaine d’années, dévouée, ayant sacrifié une belle carrière professionnelle par amour au profit de la sienne, avait failli mourir d’une attaque cardiaque. Dans la rue, d’une de ces formules aussi assassines que méchantes, qui font le bonheur de certaines mégères, sa copine venait de lui glisser: “je viens de voir ta co-épouse!”.

Quoi, fit-elle, prise de court. Plus cinglante, la réponse tomba: oui, à tel endroit, où se trouve d’ailleurs ton mari en ce moment même.
Pour en avoir le cœur net, visage en bataille, palpitations rageuses, ce fut une dame défaite, une maman assommée par les questions, qui prit sur elle le courage d’aller au lieu-dit. Ou elle trouva Monsieur en peignoir. Le même qui depuis tant d’années partageait la même chambre qu’elle. Celui pour lequel, contre l’avis de tous, elle avait abandonné ses brillantes études de pharmacie et la perspective qui lui était offerte d’aller poursuivre ses études en France auprès des parents de sa mère française.

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Ce jour-là, elle venait de découvrir que l’homme pour lequel elle avait fait tous ces efforts menait une double vie, vivait sous le même toit qu’elle sans la laisser deviner l’ombre d’un doute qu’il avait ailleurs des quartiers officiels.
Que le théâtre commence donc sur Malick SALL. Prenez vos popcorns. Il est temps de parler de ce monstre, ce serpent venimeux, au cœur de la république, où, par manœuvres, plus reptiliennes les unes que les autres, il a su déjouer la confiance de tous pour désormais émettre ses déchets toxiques en passe d’ébranler notre architecture judiciaire.
Au point, maintenant qu’il est démasqué, de recourir à l’arme, la fibre, ethniciste qu’il semble vouloir exploiter jusqu’à provoquer l’inconcevable dans une terre traditionnellement connue pour sa tolérance et son harmonie inter-ethniques et religieuse.
Certains, mus par une authentique capacité de dépassement, pensent qu’il faut passer à autre chose en oubliant cette calamité ambulante. D’autres, plus vicieux, au service de l’individu et du pouvoir, font assaut de conseils, jouent aux pros de la com, alors qu’ils n’ont jamais eu la décence de dire la vérité quand les méfaits, dont ceux de celui pour lequel ils plaident la clémence, se déployaient triomphalement.
Souvenez-vous. C’était à l’aube du 29 juillet dernier, sans être allé à quelque marche ni avoir affronté dans la rue l’Etat, mes écrits, constitutionnellement protégés, me valurent, à la demande du sieur Malick, la visite des forces de sécurité sénégalaises.
“Ding dong, ding dong, ding dong”, par trois fois, en civils mais armés, elles avaient sonné chez moi avant de décliner leurs identités. D’agents de la terrifiante division des investigations criminelles (DIC). Ils étaient venus me prendre en otage.
Pendant 53 jours, je fus soumis, illégalement, à tous les sévices dans une volonté délibérée de me déshumaniser. Je fus obligé de dormir sur des sols nus, sales. On me mit derrière des barreaux au milieu de malfrats. Je dormis aussi dans des cellules obscures sans avoir accès à quelque faveur que ce soit. Puis les menottes me furent passées aux mains avant que je n’atterrisse au finish dans une prison où seuls les crissements des serrures m’enfermant dans une pièce surbondée, avec plus de 100 personnes, principalement des détenus de droit communs, en voisins, dans ce qui était conçu pour être un voyage en enfer sur terre.

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Des mon arrestation, les sénégalais et le reste du monde virent un malick SALL au sommet de la jubilation.
Il était là devant les caméras. Entouré d’une camarilla médiatique plus fiere que professionnelle dans son empressement à conter la geste de ce torero qui venait de planter ses banderilles sur un taureau ensanglanté, donné pour mort. Une part importante de la foule exultait. Elle reprenait en chœur la salade servie par l’homme du jour. “J’assume l’arrestation d’Adama Gaye”, clamait, sans prudence ni respect du droit, foulé aux pieds, celui qui affirmait sa toute puissance de ministre de la justice. Oubliant le sacro-saint principe de la présomption d’innocence, il décidait, martial: “Je ne vais plus laisser qui que ce soit insulter la première institution du pays, le président de la république”.
La cause était entendue. Travaillés au corps, complices par méchanceté ou jalousie, couardise ou refus de voir que je n’avais commis aucune faute, par grappes, les procureurs spontanés, surgis de partout comme champignons en hivernage, rivalisèrent d’ardeur, en journalistes, politiciens, membres de la société civile et citoyens tout court. Tous, décidés à achever le taureau dont le sang coulait abondamment.
Reclus dans son palais présidentiel, l’homme pour qui l’exécution se faisait savourait le spectacle qu’il suivait à la minute près. Comment pouvait-il en être autrement ? Il voyait enfin cerné celui qui le tourmentait en exposant ses détournements de deniers et ressources publics, ses frasques sexuelles, son incompétence, sa médiocrité. Ses hommes, celui chargé de la justice en tête, avaient fait du beau travail. Peu importe qu’ils aient agi en s’appuyant sur un artifice judiciaire et la manipulation des données virtuelles souveraines qui relevaient de mon magistère. Par la fraude, ils avaient inventé des écrits en se disant que si je les récusais ils auraient eu beau jeu, assistés par une presse servile, de me faire passer pour un poltron s’étant débiné devant la machine judiciaire et policière.
J’étais décidément une proie tenue entre des serres puissantes. Dans l’injustice, qui s’appliquait cyniquement, le secours me vint, heureusement, du…ciel !
Allah Akbar, dis-je en entrant dans la cellule de prison, spartiate, où le message clair était qu’aucune faveur, en dehors d’un traitement de chien, ne m’attendait.
En boucle, je vis mes procureurs défiler. Doyen Pape Fall du journal La Gazette, oubliant que sa référence suprême, Chérif, n’avait même pas pu être présélectionné quand nous étions candidats à un poste et ne sachant pas qu’il n’avait jamais travaillé à la Bad mais y était logé avec son service du Cilss, s’empressa de me présenter en insulteur. Elimane Haby Kane, qui joue au propre, que j’avais défendu quelques jours avant, déclara réserver son soutien. Plus meprisable encore, vêtu d’un pantalon de Moriba, un veteran de la presse se mit à mentir sur mon compte dans une montée de rage traduisant une haine silencieuse, une jalousie, lui faisant dire toutes sortes de fadaises, du genre: “j’ai guidé les premiers pas de Adama à Paris !”.
Dans la foulée, des amis, prétendument, de la presse, affirmèrent, double-joueurs, faux jetons, qu’ils soutenaient moins ma personne que les principes. Les mêmes, en même temps que de très proches membres de ma famille, sans doute devenus des espions du régime, firent tout pour me pousser à céder, à laisser à d’autres le soin de négocier ma libération. “Je veux que tu m’autorises à demander la clémence pour toi”, postula l’énergumène Mansour Mboup surnommé “la jeunesse au pouvoir’”.
Mon digne refus de toute concession, ma fermeté, étaient certes louables, jusqu’à me valoir le titre de roc de Rebeuss, la prison où j’étais gardé en otage d’un État voyou. Elles paraissaient cependant
dérisoires tant ma cause semblait perdue d’avance.
Et Malick SALL, soutenu par ses collaborateurs comprenant de nombreuses vieilles connaissances, surfait sur ce qu’il croyait être un coup ko, fatal, à la grande gueule que j’étais et dont les ailes étaient presque gelées.

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Je vous comprends chers compatriotes et amis du reste du monde. Sous le choc, submergés par la déferlante d’informations négatives sur mon compte, dans un froid projet d’assassinat de ma personnalité, qui, parmi vous, pouvait miser un kopeck sur la justesse de ma posture. J’étais présenté sous un jour tellement péjoratif que certains n’avaient pas tort d’avoir honte pour moi. Or tout ce qui se disait sur mon compte était une fausse propagande. J’étais désarmé, sans capacité de répondre ou d’expliquer et mes propres avocats, harcelés, semblaient se demander s’ils n’avaient pas pris un os trop dur, indéfendable. J’étais peint en traits du diable. Ainsi opèrent les polices politiques quand elles veulent faire tomber une cible.

Je savais que c’était fait à dessein cette campagne de dénigrement savamment orchestré.

En clair, Malick SALL avait presque atteint l’objectif qu’il avait promis à Macky SALL en faisant faire la logistique par son doyen des juges d’instruction, Samba SALL, chargé de me coller un motif de condamnation, son procureur, Bassirou Guèye, lâchement retranché dans son bureau, et ces forces anonymes d’une froide bureaucratie de la répression non contre les vrais criminels mais contre un citoyen activement engagé dans la defense de causes justes, au nom de l’intérêt général.
C’est dire que c’est avec beaucoup de respect et d’humilité que je me tourne ce matin vers vous, compatriotes et amis, car, au milieu des huées et du lynchage, vous avez su trouver les ressources nécessaires pour y voir plus clair.
Soudain, comme guides par une torche divine, vous êtes devenus mes avocats pendant que je continuais de subir les humiliations sciemment programmées pour casser mon moral.
La curée était générale. Avant que je ne lui rabatte le caquet en deux lignes par une leçon de professionnalisme qu’il n’est pas prêt d’oublier, le directeur de publication d’un magazine panafricain où j’ai officié naguère quand lui était dans les langes, apporta aussi sa contribution au narratif me déniant jusqu’à mon statut de journaliste.
Les Synpicards, ce syndicat de presse que j’avais aidé à créer, et des sites internet animés par des personnes qui me connaissent bien, ajoutèrent au déjuge de tirs sur le taureau dépassé par l’ampleur du vacarme, de l’hostilité ambiante.
Malick SALL trônait. Il bombait le torse. Comme pour son épouse à qui il avait caché son autre mariage, aucun sénégalais, en commençant par celui qu’il disait servir, ne sût ce qui me liait à lui.
Notamment qu’il fut mon témoin de mariage à Orléans, que je fus le premier à le mettre gratuitement sur un vol en première classe, à lui faire rencontrer un chef d’état, à lui faire obtenir des millions de francs cfa, à lui donner un mandat d’avocat pour une lettre payée en millions, à lui payer un village dans un autre pays africain, à l’héberger à Londres quand il y venait, non en avocat mais en vendeur d’épices désargenté…
C’était le meme homme. En mobilisant toutes les forces de la nation pour me détruire, il n’avait pas eu un seul instant le réflexe que ma vie basculait, que ma fille, venue de New York, pouvait être traumatisée de voir son père, homme libre, derrière des barreaux, et il ne se souciait guère de mes parents ni, j’en suis sûr, de cette épouse, fidele, qui avait dû lui dire de faire gaffe.
C’est cet homme que certains hypocrites, fumistes, me demandent d’oublier…
Chers compatriotes, amis, pendant 53 jours, à mes frais, y compris les charges de ma défense, puis d’une vie chahutée d’exilé, j’ai injustement subi le déferlement d’un État détourné de sa mission dans le seul but de me réduire à un silence qui aurait pu être définitif si, pris de panique, le jour de mon arrestation, j’avais sauté du sixième étage où se trouve mon appartement dakarois dans une tentative d’échapper aux forces de répression venues illégalement me prendre.
En sortant à l’aube, furtivement encadré par mes geôliers, j’ai vécu une expérience qui ne peut et ne doit jamais être passée par pertes et profits: la vraie justice s’en saisira, la république du Sénégal devra faire face à ses responsabilités, Malick SALL à ses traîtrises, Macky SALL a son indignité, les comploteurs de tous poils, y compris de soi-disants amis, à leur double jeu mis à nu !

Quant à vous, parce que le devoir de reddition est au cœur de toute bonne gouvernance, je vous dois une information la plus complète possible afin que vous mesuriez mieux pourquoi mon arrestation et ma détention constituent un tournant à ne jamais oublier dans la reconstruction de notre nation et dans l’identification en notre sein des forces toxiques, notamment de la vipère Malick SALL.

De grâce, l’enjeu est tel qu’aucun arrangement n’est possible. Que personne ne me demande de jouer la carte du…pardon. Dieu serait fâché de me voir laisser filer mes exécuteurs qu’il a lui-même freinés dans leurs manœuvres et rêves de sang pour les livrer à votre vue, dans leur nudité, à ma merci.

Dieu est juste ! Merci à vous qui avez compris, avec son inspiration, que j’étais victime de la morsure d’un serpent qui voulait faire taire le plus féroce critique, arguments à l’appui, de son maître auprès duquel, remuant sa queue, il se plaît dans son rôle de chien de compagnie !

Adama Gaye, Le Caire, 5 mars 2020.

Ps: En se présentant comme un avocat d’affaires à Londres, ce qu’il n’est pas, Malick SALL escroc international, est un lâche qui a su cacher son jeu au point que nombreux, à commencer par moi-même, l’ont pris pour un bon copain. D’Adama SALL, le sulfureux, avec qui il a fait tant d’escroqueries, par exemple dans les villas Neptune à Saly, Solomon Mboutcho, le louche, à Diakaria Diaw qu’il considère aussi comme ses oncles ou cousins, même pour le camerounais, qui peut faire le récapitulatif des pigeons qu’il a plumés ? Personne. Réveillez les vieux, défunts, Karim Fall, porte parole du Khalife des mourides, Serigne Abdou Lahad, et Sada Dia, ses autres oncles, et vous comprendrez le raccourci qu’il a utilisé, via Abou Abel, Abou Lo, Farba Ngom, Racine Talla, pour à la fous encourager le prisme ethniciste du pouvoir actuel, seul argument pour justifier son ascension et ses frasques illégales, et en même temps les doubler auprès de leur chef commun. Pardi en lui faisant accepter qu’ils étaient de la même extraction familiale, c’est à dire des cousins SALL.
Si ça ne suffit pas, Malick SALL, chasseur de divorcées dans son cabinet d’avocat, sait aussi être proxénète. Au détour d’une phrase, il vous glisse: “Je connais des mannequins !”.
C’est quand il a besoin de vous appâter. Yolom Guénio en dit quoi ?
Décidément, l’homme qui a été battu par l’époux de Nina-la-Russe pour adultère est une vipère venimeuse.
Son dégagement de la sphère publique est un impératif !
Le plus vite, c’est le mieux, précise une sénégalaise chargée de recruter des avocats en France. “On me dit qu’il est prêt à vendre père et mère pour exister”, ajoute-t-elle. Espion, PD?, Franc-maçon? Sa nullité le force à bouffer à tous les râteliers.
De grâce, faisons connaissance avec la bactérie des bactéries, c’est utile en ces temps de coronavirus !

Par Adama Gaye

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