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Scandale du pétrole et du gaz – Abdoul Mbaye et Cie pour l’ouverture d’une enquête contre Macky Sall, Boun Dione et Aly Ngouille Ndiaye pour haute trahison

) La conférence des leaders de la Renaissance démocratique a fait face ce mardi à la presse pour revenir en long et en large sur « le scandale du pétrole et du gaz » dans lequel, le maire de Guédiewaye, Aliou Sall, par ailleurs, jeune frère du président Macky Sall est cité. Après avoir fait un rappel des faits, ils ont demandé l’ouverture d’une enquête pour HAUTE TRAHISION impliquant MACKY SALL ainsi que l’ensemble des Ministres, fonctionnaires et responsables de sociétés publiques qui ont pu contribuer à la commission de tels actes, en particulier Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boune Abdallah Dionne.

« Ouverture d’une enquête pour haute trahison contre Macky Sall, Boun Dione et Aly Ngouille Ndiaye… »

La conférence des leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique composé de Mamadou Lamine Diallo (Mouvement Tekki, Parti de l’Émergence Citoyenne), Thierno Alassane Sall (Mouvement pour la République des Valeurs), Abdoul Mbaye (Alliance pour la Citoyenneté et le Travail), Souleymane Gueye (Cissé LD Debout), Boubacar Diop (Taxaw Temm) et Ibrahima Dem (Ensemble) estime qu’il y a là matière à ouvrir une enquête pour HAUTE TRAHISION impliquant MACKY SALL ainsi que l’ensemble des Ministres, fonctionnaires et responsables de sociétés publiques qui ont pu contribuer à la commission de tels actes, en particulier Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boune Abdallah Dionne. Tous les témoins de ces affaires relatives aux attributions d’autres permis à Frank Timis, à Ovidu Tender et autres bénéficiaires devront être entendus dans le cadre de ces enquêtes y compris les anciens Premiers ministres et les ministres. De telles enquêtes devront être conduites non seulement au Sénégal, mais également en Grande Bretagne et aux Etats-Unis d’Amérique où se trouve le siège du principal de la société Kosmos – Energy. Ici au Sénégal, le Congrès de la Renaissance Démocratique, prendra les initiatives appropriées, s’agissant des mis en cause qui, de par leur fonctions relèvent de la Haute cours de justice, pour l’ouverture d’une enquête parlementaire. En ce qui concerne Aliou Sall et Frank Timis, ainsi que tous les hauts fonctionnaires ayant pris part à cette haute trahison, une plainte sera déposée auprès du Procureur spécial de la Cours de Répression de l’Enrichissement illicite contre l’Agent public, le sieur Aliou Sall.

Selon les leaders du Congrès de la Renaissance démocratique cette affaire apparaît déjà comme le plus gros scandale financier et politique du 21ème siècle, mêlant faux, corruption et trahison ayant permis la mise à disposition des ressources naturelles d’un pays parmi les plus pauvres de la planète entre les mains d’un groupe de voyous nationaux et internationaux. De prime abord, il convient de rendre justice, et un vibrant hommage, à la Presse sénégalaise. Elle a fait un travail d’investigation et d’alerte fort remarquable, qui mérite respect et considération, dans un pays où en dépit des apparences, l’opacité est la règle et la reddition des comptes l’exception. D’ailleurs, la plupart des faits que nous rappellerons à votre attention a été rendue publique par la Presse écrite, audiovisuelle et en ligne. De larges extraits du fameux « rapport étouffé de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) de 2012 relatif à l’enquête sur le dossier PetroTim / Timis, en mai2017, sont disponibles en ligne, à travers des vidéos et des articles de la Presse.

« Rappel des faits connus et vérifiables

Certains journalistes des médias audiovisuels privés y avaient consacré des analyses dont la seule différence avec les informations de la BBC, résident dans les montants des paiements effectués à l’étranger et obtenus au Royaume uni, sans en rien atténuer la qualité du travail exceptionnel de la BBC. Mesdames et messieurs. Nous allons procéder à un rappel des faits connus et vérifiables pour que désormais nul n’en ignore et pour que chacun, en ce qui le concerne, puisse en tirer toutes les conséquences qui s’imimposeront

Au demeurant, et dans la mesure où le rapport de l’IGE qui circule sur Internet a été déclaré par le Ministre de la justice comme n’étant pas encore parvenu au Président (sic !), dans la suite de la présente déclaration il y sera fait référence sous la désignation suivante : « le rapport étouffé de 2012 ». L’important reste que les faits décrits qu’il contient ont un caractère véridique et prouvé.

1 – en mars 2012, entre les deux tours de l’élection présidentielle, le Gouvernement du Président Abdoulaye Wade signe avec la Société Pétro-Tim Limited deux contrats de recherche et de partage de production (CRPP) portant sur les blocs Saint-Louis Offshore Profond (SOP) et Kayar Offshore Profond (SOP).

2 – ces contrats sont signés par : – le Directeur Général de Pétrosen et le mandataire de Pétro-Tim ; – le Ministre d’Etat Karim Wade, Ministre de la coopération internationale, des transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie ; – le Président Abdoulaye Wade (en approbation).

3 – les deux décrets d’approbation de ces contrats sont signés mais non numérotés, ce qui les rend de nul effet et suspend ainsi l’entrée en vigueur des deux contrats CRPP ; l’omission de cette numérotation ainsi que la fuite des informations sur cette opération double qui parviennent au candidat Macky Sall procèdent certainement de fonctionnaires patriotes s’opposant à ces coups fourrés de fin de règne.

4 – Or, au moment où ces deux blocs étaient ainsi illicitement attribués à Pétro-Tim la Société Tullow Oil était en négociation avancée avec le Ministère en charges des hydrocarbures, négociations officielles et documentées conformément aux dispositions de la loi 98-05 portant Code Pétrolier et son décret d’application.

Par contre, l’attribution à Pétro-Tim violait toutes les dispositions pertinentes des deux textes cités précédemment : – Pétro-Tim a été créée le 19 janvier 2012 tandis que PétroAsia l’a été le 6 mars 2012 ; Pétro-Tim ainsi que sa supposée maison mère PétroAsia ont été créées ad hoc, pour les besoins des contrats et n’avaient, ni directement ni à travers aucun autre mécanisme pertinent, les capacités techniques et financières requises par la loi et la réglementation sénégalaises en vigueur ; – l’avis conforme du Ministre en charge des finances n’avait pas été requis conformément à la procédure en vigueur ; – la commission d’évaluation de Pétrosen n’avait pas été saisie pour statuer sur un dossier qui au demeurant n’existait pas ; pour masquer ce marchandage informel intervenant à quelques heures du second tour de l’élection présidentielle de 2012, entre le ministère en charge de l’énergie et Frank Timis assistés des inévitables intermédiaires introduits dans le « milieu », la date de signature a été délibérément avancée au 17 janvier 2012 par le Ministre en charge de l’énergie Karim Wade.

Un crime n’étant jamais parfait, cette date est, de deux jours, antérieure à celle de création de la Société Pétro-Tim, le 19 janvier 2012 ; – en raison de sa réputation internationale plus que sulfureuse, Frank Timis n’aurait jamais dû contracter avec le Sénégal, au regard des textes régissant le secteur au Sénégal; PetroTim était une coquille vide dont les promoteurs n’étaient animés que par l’appât du gain par la spéculation consistant à revendre leurs droits au moment propice, n’ayant ni les capacités techniques, ni les capacités financières, encore moins une expérience avérée dans le secteur des hydrocarbures.

5 – le candidat Macky Sall alerté de ces tractations sordides ainsi que d’autres qui s’opéraient entre les deux tours de l’élection présidentielle s’était solennellement engagé à les annuler une fois au pouvoir.

6 – Aussi, dès le 30 mai 2012, le Directeur de cabinet du Président nouvellement installé a signé l’ordre de mission N°35/PR/CAB/IGE chargeant deux inspecteurs d’Etat d’une enquête auprès de la Société des Pétroles du Sénégal Pétrosen, avec un dossier de base comprenant entre autres pièces, une lettre du 2 mai 2012 signée par Madame Awa Ndongo , représentante de Tullow Oil Sénégal Limited.

7- L’empressement du Président Macky Sall à faire la lumière sur les conditions de d’établissement de ces contrats était aussi motivé par les soupçons d’implication de Karim Wade dans ce dossier et le désir de constituer le maximum de charges contre lui.

8 – le 19 juin 2012, contre toute attente, Aly Ngouille Ndiaye, Ministre de l’Energie et des Mines, présente au conseil des Ministres, deux projets de décrets accompagnés de pièces justificatives à priori revêtues d’informations pertinentes, visant à approuver les contrats tels que signés par le Régime précédent du Président Abdoulaye Wade.

9- le Conseil des Ministres n’ayant pas soulevé des objections les décrets N°2012-596 et 2012-597 sont signés ; Pétro-Tim s’est engagée pour des dépenses d’exploration de 24 milliards sur chaque bloc soit 48 milliards au total.

10- Toutefois, ce que l’ensemble du Conseil des ministres ignorait, à l’exception certainement de quelques initiés au premier rang desquels Macky Sall, Président de la République, Abdoul Aziz Mbaye, ministre Directeur de Cabinet du Président, Aly Ngouille Ndiaye, Ministre de l’énergie, c’est qu’une enquête de l’inspection générale d’Etat IGE était en cours relative au dossier.

11- de plus, le Président Macky Sall était indubitablement régulièrement tenu informé des développements de la Mission de l’IGE conformément à la pratique sur des dossiers aussi sensibles, impliquant un ancien chef d’Etat et un ancien Ministre d’Etat contre lequel se préparait une mise en accusation ; en conséquence, le Président Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye et Abdoul Aziz Mbaye savaient que les informations mentionnées sur le rapport de présentation étaient fabriquées de toutes pièces pour faire approuver des contrats : – le rapport de présentation introduit un fait nouveau par rapport au dossier tel que l’avait laissé le régime précédent;

En effet PetroTim Ltd y a été présentée comme filiale de PetroAsia Resources Ltd ; – PetroAsia est présentée comme suit dans le Rapport signé des mains du Ministre Aly Ngouille Ndiaye : «…un groupe de Sociétés contrôlé par des investisseurs basés en Asie. PetroAsia est doté d’une expérience avérée et réussie dans le secteur de l’Energie et notamment dans l’Exploration-Production des Hydro carbures ». Or cela est totalement faux puisque : – PetroAsia a été créée sous le numéro 1713823, avec un capital de 10 000 US$ (5 000 000 FCFA) à Hong Kong le 6 mars 2012 soit après la signature des Contrats de Recherche et de Partage de Production (CRRP) le 17 janvier 2012 par Karim Wade ; Elle a pour unique actionnaire, à l’exception d’une action premium, Mr WONG Joon Kwang détenteur d’un passeport Singapourien ; – PetroAsia est dissoute en 2016 après avoir rendu les services pour laquelle elle avait été créée ; elle n’a donc aucune expérience ni compétence dans le secteur, ne dispose d’aucune capacité financière et n’a qu’un actionnaire unique.

12- la précipitation à faire approuver par le Conseil des ministres les deux contrats procède d’une ruse consistant en une course contre le dépôt du rapport définitif de l’IGE pour pouvoir dire : « on ne le savait pas » ; ils semblent d’ailleurs avoir aujourd’hui décidé de l’étouffer le et, pour eux il n’aurait jamais existé.

13- Au demeurant, le « rapport étouffé de 2012 » n’a pas manqué de relever en des termes très sévères la précipitation du Ministre Aly Ngouille Ndiaye à faire procéder à l’approbation des contrats sans attendre la conclusion du rapport d’enquête, en ces termes : « La soumission par M Aly Ngouille Ndiaye … de la même convention…accompagnée d’un projet de décret est surprenante, improductive et risquée ; – Elle est surprenante car la présente enquête a été ordonnée par le Président de la République sur saisine du même ministre qui n’a pas attendu les résultats de l’enquête ; – Elle est improductive car elle ne donne lieu à aucun versement de fonds ou gains immédiats pour l’Etat, justifiant une telle précipitation. (…) ; – Elle est risquée car la convention de recherche et de partage de production signée avec PetroTim n’est pas à l’abri d’un recours en justice pour les irrégularités qui entachent sa validité. (…) ». Naturellement « le rapport étouffé de 2012 » ne pouvait désigner nommément le véritable destinataire de cette admonestation, à savoir, le Président de la république, qui a ordonné l’enquête et mesure mieux que quiconque les véritables enjeux en ses qualités d’ancien cadre de Pétrosen, ancien Directeur général de Pétrosen, ancien Ministre en charge des hydrocarbures.

14- au surplus, « le rapport étouffé de 2012 » a proposé au Président de la République l’annulation des permis « en raison des irrégularités qui entachent la validité des conventions signées avec PetroTim qui en sont le substrat ».

15- Le Président de la République Macky Sall a totalement ignoré les conclusions du « rapport étouffé de 2012 » et n’a rien entrepris pour annuler les permis : Ce fait est extrêmement grave et sérieux parce qu’il démontre que le Président mis au courant officiellement de ce que les décrets qu’il avait signés portaient un préjudice lourd aux intérêts stratégiques du Sénégal a choisi de ne pas agir ; c’est bien une preuve de plus, s’il en fallait, que les décrets proposés à sa signature par Aly Ngouille Ndiaye, l’ont été en pleine connaissance de cause en ce qui concerne le Président de la République.

16 – Preuve supplémentaire : le 23 août 2013, pratiquement un an après avoir pris connaissance du « rapport étouffé de 2012 », le Président de la République signe deux décrets prolongeant la période initiale de recherches pour les deux blocs Saint-Louis et Kayar ; ce sont respectivement les décrets 2012-1154 et 2012-1155 ; cet acte posé par le Président Macky est également extrêmement sérieux et grave ; car : – en dépit du « rapport étouffé de 2012 » reçu un an auparavant, il signe et persiste à maintenir la société Pétro-Tim dans les blocs SLO et KOP ; – la prolongation de la période initiale qui n’avait pas encore pris fin et sans que Timis n’ait réalisé les obligations afférentes à ladite période est inexplicable et apparaît comme une transgression de plus au profit exclusif de Timis ; ce que sait parfaitement l’ancien DG de Pétrosen devenu Président de la République Macky Sall. Il apparaît clairement à ce niveau que le Président de la République viole avec une intention flagrante et répétée la loi qu’il a juré d’observer et de faire observer. A ce point de notre développement ces conclusions flagrantes, massives et graves se dégagent.

Mais il reste encore pire, confirmant que cette affaire est d’abord et avant tout une affaire Macky Sall.

17 – le 3 juillet 2014, un arrêté du Ministre en charge de l’énergie Maïmouna Ndoye Seck approuve le transfert par Pétro-Tim de Limited à TIMIS CORPORATION LIMITED de tous ses droits dans les Contrats de SLO et KOP. Ce transfert ouvre la voie à la vente par Timis Corporation de 60% desdits droits à Kosmos Energy le mois suivant, en août 2014; à cette date, Pétro-Tim n’avait engagé aucune des obligations sérieuses qui lui revenaient en vertu des contrats.

18 – Cette opération entre Pétro-Tim et Timis est manifestement exigée par Kosmos préalablement à son double rachat, car un minimum de due diligence conduit à prendre conscience et connaissance, de tous les vices manifestes infestant les CRPP de SLO et KOP, comme par exemple l’impossibilité que Pétro-Tim ait pu signer un contrat avant sa date de création.

19 – en 2016, suite à d’importantes découvertes de gaz d’abord dans le bloc SOP puis KOP, il apparut que la société Kosmos, qui supportait seule les décaissements liés aux opérations d’exploration, avait atteint les limites de ses capacités financières et devait rechercher un autre partenaire pour la phase de développement en vue de la production ; c’est ainsi que BP a acquis en 2017 une partie des actions de Kosmos – Energy ; c’est le moment que guettait Timis pour engager des transactions tous azimuts visant à vendre ses parts au plus offrant ; ce qui n’est pas surprenant eu égard aux prédictions du « rapport étouffé de 2012 » soutenant que PetroTim était venue pour spéculer ; prévisions fondées sur la foi des avis des experts de Pétrosen.

20 – vers la fin de l’année 2016, constatant la défaillance totale de Timis corp dès lors que cette société : -Ne participait à aucune des réunions techniques relatives aux travaux d’exploration en cours pour apporter sa contre-expertise et ses analyses à l’effet de corroborer ou d’infirmer les informations, notamment celles cruciales relatives aux réserves de gaz découvertes et aux propositions techniques de développement envisagées par Kosmos – Energy ; – N’a pas pu honorer ses engagements financiers relatifs à la poursuite des travaux d’exploration et de forage une fois épuisés les montants correspondants aux 60% cédés à Kosmos ; aussi, Timis corp s’est retrouvée devoir à Kosmos 15 millions de dollars pour des travaux, avec des risques de devoir céder une partie de ses actions ; – Les dépenses totales décaissées directement par Timis en d’avril 2017 se chiffraient à 4 millions de dollars dont la nature exacte restait à définir pour s’assurer que ces dépenses pouvaient être retenues comme coûts liés aux opérations pétrolières. Le Ministre de l’énergie Thierno Alassane Sall a suggéré que l’Etat envisage le départ de Frank Timis, le retrait de ses droits, moyennant le paiement de ses frais éventuels.

21 – n’ayant pas été soutenu dans sa proposition, Thierno Alassane Sall s’est en conséquence opposé à la transaction conclue entre Timis corp et BP à lui soumise au mois d’avril 2017 et qui comportait les éléments suivants : – Paiement de 250 millions de dollars US (137 milliards de francs cfa) une semaine après l’approbation ; – Paiement de 25 millions dollars US supplémentaires par puits en cas de découvertes supplémentaires d’hydrocarbures lors des opérations de forage envisagées sur les deux blocs de SOP et KOP, à concurrence de deux puits maximum ; – Paiements, durant la durée de vie du projet, de redevances ou royalties selon un pourcentage non explicité dans l’accord soumis à l’approbation du Ministre et objet d’un accord tenu secret.

Cette clause secrète, contraire aux textes en vigueur, et qui ouvre la voie à des paiements sur 40 ans à d’autres entités contrôlées par d’autres personnes que Frank Timis, est le NŒUD de l’opacité.

22 – Pratiquement à la même période, l‘ancien Premier ministre Abdoul Mbaye (un des trois signataires des décrets d’approbation des CRRP de SLO et KOP), sur la base d’enquêtes personnelles engagées après son départ du Gouvernement à la suite d’alertes, dénonçait l’existence d’un faux après avoir établi son existence. Il est le seul des trois signataires des décrets à avoir procédé à ces dénonciations à ce jour.

23 – Abdoul Mbaye en a informé le Président de la République par lettre ouverte afin que nul n’en ignore, lui demandant par ce même courrier de faire engager des enquêtes administratives et judiciaires (lettre n° 10/SPPdt du 15 août 2016 ; lettre n° 11/ ACT/SP/PDT du 19 octobre 2016 ; lettre du 26 avril 2017) ; Abdoul Mbaye a fourni les éléments constitutifs du faux et a offert son concours pour la recherche de la vérité. Aucune suite n’a été donnée à ses courriers. Le Président de la République Macky Sall, Gardien de la Constitution, ayant en charge la sauvegarde et la protection des intérêts de la Nation sénégalaise, et celle de veiller à l’application de la loi, est resté dans un silence injustifiable pendant près de trois années.

24 – D’autre part, Abdoul Mbaye a livré les mêmes informations au Procureur de la République Serigne Bassirou Gueye sollicitant l’ouverture d’une enquête par courrier N°11/13/2018 du 13 février 2018 également rendu public.

25 – Le Procureur de la République, à son tour informé, n’a à ce jour osé donner suite au courrier demandant la recherche de la vérité par l’ouverture d’une enquête. Ce dossier, déjà très épais, serait incomplet sans mentionner le rôle d’Aliou Sall, frère de Macky Sall.

26 – Aliou Sall dispose de pouvoirs conférés par la société PetroTim Limited et certifiés par le Consul Général de Singapore le 23 mai 2012, donc avant la signature des décrets le 19 juin 2012 par le Président de la République Macky Sall ; Frank Timis a révélé dans une interview au quotidien sénégalais l’AS n° 3300 du 7 octobre 2016 : « Aliou Sall est un employé.

Il avait un contrat avec PetroAsia. Il devient employé de Timis corporation. Aliou Sall a un salaire qu’il reçoit mensuellement comme tout travailleur» ; et Aliou Sall crée la société PetroTim Sénégal SAU (capital de 10 000 000fcfa) le 4 juillet 2012 et en est l’administrateur général.

27- l’enquête de la BBC révèle des paiements de 250 000 US$ remis à sa société Agritrans Sarl, dirigée par son oncle Abdoulaye Timbo et dont le siège social est la propre maison de Aliou Sall située Sicap Foire N° 10753 ; selon cette enquête, le contrat d’Aliou Sall était du type obligation de résultat c’est-à-dire qu’il ne recevrait l’essentiel de sa rémunération qu’une fois les décrets approuvés par son Frère de Président.

28 – Aliou Sall a été donc très utile au spéculateur Frank Timis pour l’approbation par l’Etat du Sénégal des CRRP signés sous Abdoulaye Wade mais non entrés en vigueur faute de décrets à la place de vrais opérateurs, choisissant même de les écarter (Tullow oil, par exemple).

29 – Aliou Sall a aidé des entreprises étrangères à obtenir des permis pétroliers et gaziers au Sénégal ainsi que leur renouvellement en violation de la loi contre rémunération mensuelle et primes de résultats.

30 – Macky Sall, Président de la République, prenant les décisions par décrets au profit des sociétés d’une nébuleuse au service duquel son frère se mettait, n’a pu ignorer l’implication de ce dernier dans ces « deals » pendant que la loi sénégalaise était violée. L’implication d’Aliou Sall, frère du Président de la République, est constitutive de conflit d’intérêt patent. Macky Sall l’a d’ailleurs reconnu au cours d’une interview à Jeune Afrique (JA, le 28 septembre 2016, « entretien avec Marwane Ben Yahmed). Mesdames et messieurs, Par sa formation et ses premières expériences professionnelles chez Pétrosen, le Président de la République ne pouvait non plus ignorer l’importance des pertes que subissait la Nation sénégalaise, choisissant un spéculateur plutôt qu’un opérateur professionnel ayant des états de services dans notre bassin, ou ayant fait des découvertes sur la façade maritime de l’Afrique de l’ouest. En définitive, cette transaction entre Frank Timis et BP a été validée par les deux plus hautes autorités de l’exécutif, Macky Sall et Mahammad Boune Abdallah Dionne. Elle sera approuvée en mai 2017 par le Ministre de l’énergie M Mahammad Boune Abdallah Dionne installé dans ces fonctions pour la cause.

« Le Président Macky Sall a permis à son frère M Aliou Sall, qui ne dispose d’aucune compétence particulière ou motivée de s’enrichir, à coup de milliards, sans services rendus à la Nation. Malgré les alertes et saisines maintes fois réitérées, tant par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye que par l’ancien ministre Thierno Alassane Sall »

C’est cette approbation qui a rendu possible le paiement des 137 milliards CFA ou 250 millions dollars depuis MAI 2017. Ce paiement de BP à Timis est la contrepartie d’un échange des 30% de droits illégalement acquis de Timis sur les blocs Saint-Louis et Kayar, transaction qui en aucune façon ne saurait être liée aux investissements dans les opérations pétroliers très clairement définies dans les CRRP. Pourtant cette transaction a été jusqu’ici tenue secrète par le Gouvernement du Sénégal, et les taxes que le Trésor public devraient collecter n’ont jamais été mentionnées dans la loi des finances comme telles. Mesdames et messieurs, Au terme de cet exhaustif rappel des faits, il apparaît très clairement que le Président Macky Sall, dans l’exercice de ses fonctions, a intentionnellement violé de manière répétée le code pétrolier du Sénégal ainsi que son décret d’application en signant en 2012 puis en 2013 des décrets qui approuvaient des contrats qu’il savait sciemment établis dans des conditions frauduleuses. Le Président Macky Sall a, en particulier, ignoré la réclamation déposée par Tullow Oil comme si elle n’a jamais existé, tout comme le « rapport étouffé de 2012 » De la sorte, le Président Macky Sall a, incontestablement permis au sulfureux Frank Timis, un spéculateur connu et reconnu comme tel par les services de l’Etat, notamment par le « rapport étouffé de 2012 », de s’enrichir outrancièrement aux dépens de la Nation sénégalaise. Le Président Macky Sall a permis à son frère M Aliou Sall, qui ne dispose d’aucune compétence particulière ou motivée de s’enrichir, à coup de milliards, sans services rendus à la Nation. Malgré les alertes et saisines maintes fois réitérées, tant par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye que par l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, ainsi que par d’autres lanceurs d’alertes sénégalais, le Président Macky Sall a persisté à soutenir le Groupe de Frank Timis et en aucun moment n’a posé le moindre acte pour la sauvegarde des intérêts du Sénégal ; bien au contraire.

Ainsi, le Président Macky Sall a pris l’option délibérée d’exposer notre pays à des risques majeurs, du fait de la présence d’individus dangereux comme Frank Timis au cœur des ressources pétrolières et gazières qui appartiennent au Peuple sénégalais ; d’incompréhensions, de frictions et de possibles conflits, avec des sociétés globales et puissantes comme BP ; car en définitive l’ensemble des acquisitions de ces sociétés sont assises sur du faux établi en toute connaissance de cause du Président de la République. Incontestablement, le Président Macky Sall a intentionnellement refusé de donner la suite appropriée à des informations pourtant fiables et constantes sur l’établissement de faux dans l’octroi de permis délivrées par un ancien Premier Ministre (Abdoul Mbaye), choisissant de laisser se dénouer, après ces saisines, des transactions financières au détriment du Sénégal. Les faits ci-dessus exposés font ressortir de fortes présomptions d’associations de malfaiteurs, d’auteurs et de complices de faux en vue d’une entreprise ayant abouti à la spoliation d’intérêts du Sénégal, permettant l’enrichissement gratuit de personnes dont son propre frère Aliou Sall.

Au plan politique, le Congrès de la Renaissance Démocratique, qui ne ménagera aucun effort pour la manifestation de la vérité, s’emploie déjà, et poursuivra dans cette dynamique, sans relâche, avec constance et détermination, dans les semaines et les mois à venir, malgré les menaces de toutes sortes qui n’émeuvent guère au regard des enjeux pour le Peuple, à la mise en place d’un large front citoyen et patriotique, politique et démocratique de lutte, en rapport avec tous les segments de la Nation pour porter tous les combats que requiert ce gigantesque scandale, sans précédant dans l’histoire du Sénégal.

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