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AEROPORTS – De Diass à Niamey : la Turque Summa rafle tous les marchés


Spécialisée dans le bâtiment et les travaux publics, la multinationale turque Summa, qui apparait de plus en plus comme le porte-étendard de Turkish Airlines, pousse ses pions en Afrique dans la plus grande discrétion. Cela, en éloignant les Occidentaux et d’autres investisseurs traditionnels.

Ce groupe familial fondé par Mete Bora a finalisé les travaux de construction de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, a fait l’extension de l’aéroport Diori-Hamani de Niamey et décroché, fin 2018, la construction de l’aéroport de Lungi, dans l’estuaire du fleuve Sierra Leone, au détriment de China Railway group.

Le bijou édifié en BOT à Niamey, à hauteur de 101 milliards de F Cfa (une certaine presse nigérienne évoque le montant de 126 milliards F Cfa), a accueilli, en juillet 2019, le sommet de l’Union africaine(UA). Mieux, depuis le 1er mai 2019, la gestion et le développement économique de cet aéroport sont assurés par l’entreprise turque dirigée par les frères associés Selem Bora, Sinan Bora et Fatih Bora.

En mars 2018, le ministre soudanais des Finances et de la Planification économique, Dr. Mohamed Osman Al-Rukabi a signé l’accord avec Salim Bora, président du conseil d’administration de la société turque SUMMA pour la réalisation de la première phase du projet de construction du nouvel aéroport de Khartoum .

Une délégation de Summa, conduite par son vice-président Fatih Bora, a été reçue en mars 2019 par le Idriss Déby, pendant une trentaine de minutes, en présence du ministre de l’Economie et de la planification du développement, Issa Doubragne et son collègue des Infrastructures et du désenclavement, Abdramane Moctar Mahamat.

Des jours plus tôt, le vice-président de la multinationale turque et le chef de l’Etat tchadien ont eu un tête-à-tête à Ankara, alors que les négociations afférentes à ce projet ont débuté en août 2018.

C’est depuis le 30 octobre 2011 que Idriss Déby avait posé la première pierre pour la construction de l’aéroport international de Djermaya. Malheureusement, la société chinoise CAMCE, qui avait été retenue pour réaliser l’ouvrage en moins de 48 mois, a disparu de la circulation. Les études avaient été confiées à l’entreprise Egis, tandis que la Banque asiatique de développement (BAD) était prête à financer le projet, pour un coût global qui frôle la barre des 600 milliards de francs Cfa.

Le groupe, selon le N°0815 paru le 8 janvier 2020, de la très bien introduite Lettre du Continent, a également proposé ses services au Mali pour la rénovation de l’aéroport Modibo Keïta, qui rencontrerait des problèmes de sécurité.

Dans la plupart des cas, la firme turque, soupçonnée d’avoir jouit d’exonérations et d’autres facilités, n’a souffert d’aucune rivalité pour rafler des marchés de construction et de rénovation d’aéroports en Afrique. Ce qui intrigue sur l’aisance par laquelle ce groupe attire les chefs d’Etat des pays dans lesquels il opère.

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