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« IL EST URGENT D’ALLER VERS L’AGROECOLOGIE »

Il est urgent d’aller vers l’agroécologie. La Dynamique sur la transition agroécologique du Sénégal (DYTAES), qui porte le plaidoyer, a fait face à la presse, ce lundi, 13 janvier, en prélude de la 3e édition des journées de l’agroécologie du 30 janvier au 1er février prochains. A l’issue desquelles un document de contribution sera remis au chef de l’Etat, Macky Sall, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose.

« Redonner vie à la terre »

Déjà, les organisations expliquent la voie à suivre. « La transition agroécologique, c’est de passer d’une situation A vers une situation B, détaille Marième Sow, la présidente du Conseil d’administration du réseau international de Enda Tiers-Monde. C’est tout un processus qui est là. Nous savons que les agriculteurs sont habitués à utiliser les pesticides. Nous nous inscrivons dans un processus de changement progressif. On ne se lève pas aujourd’hui pour dire que tout le monde doit faire bio. Nous avons déjà des organisations paysannes engagées et qui cherchent à changer. Il s’agit de voir comment les renforcer. Rien n’est plus important que la souveraineté alimentaire. La transition, c’est d’abord arriver à redonner la vie à la terre (avec) l’utilisation de la matière organique qu’elle soit végétale, qu’elle soit animale. Aujourd’hui, il y a des industries qui produisent des biofertilisants. »

Prônant un modèle de production agricole qui ne dégrade pas les forêts ni les sols, et qui ne pollue pas les eaux souterraines et de surface, elle souligne que le Sénégal doit être un pays pilote à travers la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Avant d’indiquer « que des consommateurs cherchent aujourd’hui à manger autrement. »

Alerte sur une recrudescence des maladies liées à l’alimentation

D’autant plus que l’heure est grave, alerte Mamadou Kanouté, représentant de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV), entre autres organisations engagées dans la dynamique. Car dit-il : « Si on n’enclenche pas la transition d’ici les 50 prochaines années, il va y avoir une recrudescence des maladies liées à l’alimentation. Si les températures continuent à augmenter de 3%, d’ici 2050 – 2060, la production alimentaire va baisser de 40%. La population mondiale va augmenter de 50%. C’est ça l’enjeu. C’est pourquoi il est urgent d’aller vers l’agroécologie. On ne peut pas avoir un monde où la population augmente, pendant que la nourriture baisse. C’est pour cela qu’on ne parle plus de changements climatiques mais plutôt de crise climatique. Pendant qu’on fait ce constat-là, tout le monde s’accorde à dire que l’agro-écologie est l’une des meilleures solutions pour au moins 3 raisons. »

D’abord, liste-t-il, l’agroécologie facilite la reforestation. Ensuite, ça permet de regénérer les sols pour une agriculture saine et durable. Enfin, c’est la voie pour la création d’emplois. Baba Ngom du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), saluant l’option du président Macky Sall d’en faire un axe prioritaire de sa politique, parle d’un « environnement favorable ».

« L’âme de l’agroécologie, c’est l’autonomisation des populations à partir de leur environnement », appuie Omar BA, le maire de Ndiob (centre). Ce, afin que « chaque village puisse, par lui-même produire ses propres semences comme cela se faisait avant ». Autre recommandation, celle de « mettre l’agroécologie dans les DAC » (Domaine agricole communautaire). En plus de « la disponibilité des terres ».

La sécheresse, la coupe abusive de bois, l’utilisation incontrôlée de l’engrais chimique sont les causes fondamentales de la dégradation de l’environnement.

La FAO accompagne la dynamique.

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