
En France, trois hommes, dont deux déjà détenus, ont été mis en examen pour avoir projeté de commettre un attentat.
Les trois hommes ont été mis en examen vendredi 26 juillet pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et écroués pour un projet d’attentat déjoué. Âgés de 27, 31 et 42 ans, ces suspects n’avaient pas déterminé de cible précise, mais avaient notamment évoqué la possibilité de s’en prendre à un surveillant pénitentiaire, a indiqué une source proche du dossier à l’Agence France-Presse, confirmant une information du Parisien.
« C’était un projet, nous n’étions pas sur un niveau de risque particulièrement élevé », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, en déplacement dans le Gard. « Le renseignement a bien fonctionné », a-t-il ajouté.
D’après les informations de l’AFP, les trois suspects ont contesté lors de leur garde à vue avoir pour projet de commettre un attentat.
Deux d’entre eux étaient détenus au centre pénitentiaire de Châteaudun (Eure-et-Loir) et à la maison centrale de Saint-Maur (Indre). Le troisième avait été libéré en début d’année. Selon Le Parisien, le « cerveau » du groupe est l’homme de 27 ans, un converti à l’islam déjà condamné pour « apologie du terrorisme ». Ayant dû changer d’établissement pénitentiaire à au moins trois reprises, il a rencontré les deux autres suspects dans les prisons de Châteaudun et de Toulon. L’un d’eux avait été condamné à six ans de prison ferme début 2016 pour avoir séjourné six mois en Syrie deux ans plus tôt auprès d’un groupe affilié à al-Qaïda, rapporte Le Parisien.
Ces derniers mois, deux agressions de surveillants pénitentiaires se sont produites au Havre par un détenu condamné pour des faits de terrorisme et à Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé. Sur quelque 71 000 détenus en France, environ 500 personnes sont incarcérées pour des faits de terrorisme islamiste et environ 1 100 prisonniers de droit commun sont suivis pour radicalisation, un chiffre stable depuis dix-huit mois.