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DU MODÉLISEME DE L’ÉTAT DE DROIT À UN RÉGIME PRÉDATEUR ? PAR AHMADOU DIOP CPC

S’AGIT-IL DONC DU MODÉLISEME DE L’ÉTAT DE DROIT  OU CELUI  DE LA  DÉLINQUANCE EN CONTINU ?

Depuis le fameux coup d’état, qui a ourdi  contre le Président du Conseil par Senghor, beaucoup d’eau  a coulé sous les ponts.  Un état digne de ce nom peut-il être bâti, en marchant sur des cadavres ? Pourtant  c’est qu’a fait le tombeur de Mamadou Dia.  J’y reviendrai au milieu de ma contribution.

Que nenni, comme si nous sommes oublieux, on nous baratine  à longueur de journées  l’idée saugrenue, selon laquelle un gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, ou le maître du plagiat historique de la négritude, a bâti un état avec un régime présidentiel, Rien que des slogans creux, verbeux et des légèretés cousues de fil blanc comme mode opératoire pour confisquer la démocratie et la liberté d’expression.

LE CODIFICATEUR DE LA FRANCE-AFRIQUE A-T-IL  REELLEMENT   BÂTI  UN MODELISME D’ÉTAT SOUVERAIN, D’ÉTHIQUE, D’ÉQUITÉ, LIBRE ET INDEPENDANT EN BONNE ET DUE FORME OU UN POUVOIR  LIBERTICIDE ?

Un tel homme – paix à sn âme-, était-il vraiment à l’endroit et à la place qu’il fallait et au sens élevé du terme ? 

Sous le faux habillage du modélisme de l’état de droit,  l’article 80 bidon, désuet,  constitue une épée de Damoclès, pèse constamment  sur la tète des citoyens et citoyennes, empêche toute critique contre le président- de la république, est synonyme d’offense supposée au chef d’état monarque, bénéficie automatiquement  d’une immunité, est source d’impunité. Dans ces conditions, nous ne sommes pas dans une démocratie, mais  dans une  dictature, qui tourne à plein régime. Le premier droit d’un peuple, c’est la liberté d’expression, un droit inaliénable.

En vérité,  un ÉTAT régalien, conçu  en bonne et due forme implique une concertation   directe populaire par voie référendaire, acceptée et approuvée par  la majorité du peuple sénégalais. Ce qui n’a jamais été le cas. Ce mensonge grossier  qui n’en est pas un est la cause directe de nos éternelles déconvenues continue jusqu’ici.

Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, comme pour perpétuer  la violence colonialiste, en lui donnant un caractère pédagogique, car  sous aucun prétexte,  aucun citoyen,  ou citoyenne  ne peut rater,  depuis des années, la statue du  général Faidherbe, qui  triomphe, trône  dans l’ancienne Capitale du nord ,  porte elle-même le nom  de  St louis,  un roi de la France,  le comble est que s’y ajoutent à la pelle,  des  rues et avenues,  portent  l’effigie  des colonialistes, qui nous ont humiliés  et réduits en esclaves,  sont   incontestablement l’œuvre  de Senghor, comme si nous n’avons pas assez d’hommes de valeurs, dignes.  C’est une insulte à leurs mémoires que l’on tient à enterrer durablement. Il n’y a plus ni moins.  Le régime  présidentiel fort,  tel qu’il est conçu et calqué à la Quatrième République et son corolaire prédateur se tiennent tous comme une corde.

À la suite des événements regrettables fomentés de toute pièce par Senghor,  instaura de force le régime présidentiel  à la Quatrième République. L’homme des français, pour parachever le régime fantoche, totalitaire et colonial,  décréta par la force un régime présidentiel fort,  sans   demander l’avis du peuple  par  consultation directe. Lequel  peuple docile et tondu, apparaît comme ses sujets taillables et à  merci.  Chez nous, un tel  régime moribond   n’a pas de gardes fous,  est par définition prédateur jusqu’à la lie, n’est qu’une dictature  dans laquelle des institutions  factices de service  sont constamment au garde-à vous  et prêtes à faire la sale besogne.  Lors des événements de 68, le chantre de la négritude politique, pour justifier l’injustifiable, lâcha ses troupes militaires sur les manifestants et au nom de la  légitime prétendue défense mensongère.

Un crime contre l’humanité reste impuni jusqu’ici. Pis, 5 ans plus tôt, Mamadou Dia, le président du Conseil est envoyé dans les goulags ; tandis que Valdiodio Ndiaye pour des raisons politiques de bas étage,  non seulement  Senghor a fait  assassiner  Omar Blondion Diop , dont on nous dit qu’il est mort par pendaison à deux heures du matin.   Comment est-ce possible ?  Ce qui est déjà fort de café. Cela rappelle bien les méthodes raciales du ku klux  klan  des années 60 à nos jours aux Etats-Unis, notamment  en Californie : deux noirs américains sont morts par pendaison. Dans ces conditions, dire que le Sénégal est une démocratie, cela participe à des mensonges grossiers.  C’est un non sens, voire une contradiction, en ce sens qu’aucune ligne Maginot n’est dressée contre  le chef de l’exécutif  ubiquitaire, s’érigne  en hors-la loi,  en monarque, détient par devers tous  les pouvoirs exorbitants ? Peut-on  la fois créer un état prétendument régalien et assujettir un pays  tout entier à la loi de l’omerta.

Crise politique  et les signes prémonitoires  de la brouille irréversible  entre les deux hommes avant les événements douloureux  du 17 décembre 1962.

Comment en était-on arrivé là ? On l’oublie souvent.  Pour rafraichir  les mémoires  à l’aube des indépendances  formelles, bâillonnées,  en 1955 :  Senghor  et Houphouët Boigny, les deux valets  les plus sûr, triés babillement  au volet et  dans le secret le plus absolu,  créèrent le  concept  obscur de la France- Afrique.  Cette date  charnière n’était nullement un hasard et pour cause.  Car d’une part,  en 1954,  au lendemain de sa  débâcle à  Diên Biên Phu, en Indochine,  l’ancienne puissance coloniale, perdait sa puissance militaire  et d’autre part,  à l’époque,  la conjoncture internationale ne permettait plus à la France, affaiblie par la deuxième guerre mondiale, ne pouvait plus maintenir sa domination sur ses colonies, était obligée de lâcher du lest et  du bout  des lèvres  d’octroyer la souveraineté internationale de la dépendance dynamique  à ses colonies, la mort dans l’âme. Ainsi, l’Algérie,  en profita, et prit les armes à la main pour arracher son indépendance par la force en 1962.  Certes, l’ex puissance coloniale   qui était censée partie,  voulait en même temps garder Son hégémonie. 

Pour prétendre donner un caractère légal, juridique et justifier la pérennisation d’un régime fantoche,  Il fallut donc  préserver le pré-carré et le  gâteau,  et  créer  un événement  majeur et trouver  absolument un prétexte,  ou un stratagème, imparable, et exploiter politiquement l’affaire, c’est-à-dire le soi-disant bicéphalisme au sein de l’exécutif, qui divise  les deux hommes,  qui n’avait nullement sa raison d’être.

Légalement, juridiquement et politiquement Mamadou Dia, dans le régime parlementaire,  le Président du Conseil, incarne  incontestablement le sommet de l’état de premier plan et la politique économique et intérieure, par rapport à Senghor, qui joue les seconds rôles.

Le comportement indécent des députés  corrompus,  qui s’octroyaient des libertés, des crédits et des augmentations de salaires,  a mis le feu aux poudres,   les opposa au président du Conseil, Ce dernier estimait que cela n’était pas conforme à la ligne du parti. Selon les écrits historiques de marbre, Mamadou Dia, leur demanda à plusieurs reprises de rembourser leurs crédits et de rendre leurs actions, mais en vain.  Les députés violaient les règles du  jeu et se mettaient en porte faux contre  l’étique et l’éthique.   De plus, Mamadou Dia  prôna une rupture nette avec la France et une sortie planifiée de l’économie arachidière. Sa politique était incompatible avec les intérêts français et  heurtait les  puissants  marabouts.

Afin  de régler  le différend qui l’opposa à Senghor,  le 20 décembre 1962. Mamadou Dia affirme à l’époque : « Si je suis désavoué devant le parti le 20 décembre, je renoncerai à toutes mes fonctions ».

Senghor, ayant  la conscience qu’il sera minorité devant le parti,, prit les devants et réquisitionna illégalement l’armée le 20 décembre 1962, et invite avant l’heure les députés corrompus à déposer et à voter une motion de censure au niveau de l’Assemblée nationale pour destituer le Président du Conseil. Senghor entama une autre procédure illégale, nomination du Colonel Jean Alfred Diallo par Senghor à la place du général Amadou Fall, en tant que chef d’État-major des Forces armées. Or cette procédure incombait au conseil des ministres, et sur proposition du Chef du Gouvernement (en l’occurrence,  Mamadou Dia, qui était également ministre de la Défense.

Événements du 17 décembre 1962, selon l’histoire écrite.

Jugeant cette motion de censure irrecevable, Mamadou Dia tente d’empêcher son examen par l’Assemblée nationale en faisant évacuer la chambre le 17 décembre et en empêchant son accès par la gendarmerie. Il fait arrêter quatre députés : Magatte Lô, Moustapha Cisse, Abdoulaye Fofana et Ousmane Ngom

Au final,  la motion de censure est tout de même votée dans l’après-midi  par des députés corrompus et au   domicile du président de l’Assemblée nationale, Lamine Guéye. Alors que le procureur général, Ousmane Camara ne requiert aucune peine précise et sollicite les circonstances atténuantes pour tous les accusés, Mamadou Dia est condamné à la prison à perpétuité. Valdiodio N’diaye, Ibrahima Sarr et Joseph Mbaye sont condamnés à 20 ans de prison. Alioune Tall quant à lui est condamné à cinq ans. Ils seront placés à l’isolement au centre spécial de détention de Kédougou (Sénégal oriental).

Selon wikipédia, Jacques Foccart, le Monsieur « Afrique » du gaullisme, écrira dans ses mémoires « Dia et Valdiodio étaient dangereux pour la France », estimant que Senghor, l’ami de jeunesse de Georges Pompidou, était le garant des intérêts français. De tels propos concluants ne sont jamais démentis d’aucune parcelle.

L’incarcération  du célèbre Détenu politique, Mamadou Dia et ses ministres défraya la chronique, suscita à l’époque  l’indignation des personnalités comme Jean-Paul Sartre, le pape Jean XXIII ou encore François Mitterrand, l’auteur du célèbre « coup d’état permanent » Senghor restera impassible, les graciera le 27 mars 1974, les amnistiera, après avoir parachevé  complètement son régime présidentiel  par la terreur, régna en maître absolu, durant 19 ans sans partage, même si Abdoulaye Wade, pour avoir un récépissé, était obligé de créer son parti politique, le PDS, pour des raisons stratégiques, qu’il considérait à l’époque comme un parti de contribution.  Jusqu’en 2000, disons que le PS, usé,  a régné 40 ans et tout seul et perdu la présidentielle à cause des plans structurels de la banque mondiale et du FMI, et surtout ses crimes  tout genre  et ce par la chasse aux sorcières tout azimut.  Celle D’Abdoulaye Wade n’échappe pas  non plus à la règle, régna 12 ans, a quitté le pouvoir en 2012 par les urnes parlantes, malgré l’emprisonnement éphémère de son ex premier ministre, Idrissa Seck sur les chantiers de Thiès et  les tentatives vaines du ticket président-vice président. Il est donc un démocrate.

De Senghor à Diouf les mêmes crimes et les dysfonctionnements à répétitions ont jalonné leur magistrature carambouilleuse.  L’ex président de la république  du Sénégal, a été nommé par décret présidentiel, au lendemain de sa défaite, a régné 20 ans, et n’a jamais chômé d’un seul jour, jusqu’ici  pour avoir été catapulté au poste de Secrétaire général de la Francophonie en 2002  et à Beyrouth au Liban.  Aujourd’hui, il travaille sans bruits et de façon souterraine, demeure comme jamais sous la botte et au service du  valet de l’occident le plus adulé des satellites-pantins  À magistrature, ses morts mystiques ne sont jamais élucidés. Il n’y a jamais eu de coupables désignés, traduits en justice au nom du pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.  À ce jour, il n’y a pas eu de cas concernant  les victimes et leurs familles pleurent leur sort,  qui en ont pour leur grade s’en remettent à dieu.

Il  a été élu dans  des conditions totalement exceptionnelles, inédites,  et sur la base de ses promesses électorales et devient un expert du hold-up électoral  permanent. Il est bien arrivé au pouvoir par effraction à cause de  l’esclandre de ses Mrds FCFA subtilisés  dans des postes de TANSABULANEX.  Son parti politique cliniquement clanique, n’a jamais eu de programmes cohérents, en termes  d’adhésions spontanées, transparentes et  de démocratie pérenne. Son cheval de bataille  se résume   par la corruption massive, la transhumance et l’achat des consciences abîmées, qu’il puisse dans les deniers de  l’état.

Ce qu’il dit le matin, il le récuse le soir même avant de se coucher. Et ce n’est pas tout, puisqu’il interdit tout,  réduit tout à lui,  et abuse dangereusement de la force publique. Hier, quand il était en mauvaise posture, il avait bien la langue pendue, en dénonçant son devancier. Entre ce dernier et lui, il est le pire, car restreignant davantage les libertés fondamentales  par ses lois scélérates à travers son assemblage de godillot, de sinécures et de services, votent mécaniquement les yeux fermés. L’état de  droit  n’est que virtuel.

En Allemagne,  à ceux qui voulaient l’entendre, il a eu le culot de que le Sénégal est absolument une démocratie. Et pourtant, sans discontinuer, toute capacité de résistance est tuée dans l’œuf.  Je me passerai du report sine die des locales et des législatives et son troisième  mandat  illégal, juridiquement, politiquement et cliniquement.   De 63 à nos jours,  à l’exception  de Mamadou Dia et   dans une certaine mesure, Abdoulaye Wade,  qui ont  payé un lourd tribut,  tout le reste n’était qu’une bande de farandoles, y compris le lâche  guignol kleptocrate, du haut de son rang , bannit  systématiquement toute vérité peu ou prou et à la moindre incartade.

JOURNALISTES DOIVENT EXIGER DE LEURS SOURCES DES PREUVES, CAR UNE SOURCE N’EST JAMAIS NEUTRE », SELON EL HADJI KASSE, LE COMEDIEN APERISE  MADE  NEDO KO BANDOUM  EN VASE CLOS D’UN ECO SYSTEME NEGATIONNISTE.

Du modélisme  de l’état de droit à celui  d’un prédateur,  qui  imprime sa marque totalitaire par  sa platitude, s’accommodant au rétropédalage permanent et à la renverse dans le ciel sénégalais de l’apparence. Le taciturne, successeur D’Abdoulaye Wade,  fidèle et égal à lui-même,  n’en démord jamais, et n’en a cure de sa parole donnée, lors de la prétendue consultation en mars 2016,  après avoir     une interview au journal français, l’Express,  le 21 janvier 2016, et  dont les propos étaient recueillis fidèlement par le journaliste français, Vincent Hugueux, Mzcky Sall ,  nous avait promis qu’il réduirait son mandat présidentiel de 7 à 5 ans, mais qu’il y aura un scrutin présidentiel au début  de 2017.  Entre temps,  il nomma plus  qu’un village entier,  portant les mêmes patronymes bien sonnants,   prend les devants, et fait une volte-face à un mois dudit référendum. Et pour ce faire, il  nous proposa une parodie référendaire Deum- car ce fameux référendum ne concernait pas son mandat en cours  de 7 ans. Dans toute démocratie transparente à l’épreuve des faits,  tout référendum ne porte qu’une seule et unique question.  Et  pourtant, la suite connue, passa comme une lettre à la poste.

Si le journaliste révèle ses sources, ce qui constitue déjà   de facto une violation professionnelle, on tue la démocratie, la liberté d’expression et le droit de savoir.  On est bien dans l’absolutisme et l’inquisition totale. En revanche, on légitime  le secret d’état  et sa violence et au nom de quoi ?

Tout ce que l’on reprochait à Abdoulaye wade et son régime, Macky Sall, le réfractaire à la démocratie,  le tonnant, le tourniquet,  clinquant, fasciste, impassable et le bourreau du Sénégal, le reproduit exponentiellement  mille fois à Répétitions comme le socle de sa gouvernance liberticide.

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