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MOI MISS, ET APRÈS !

Concours de beauté prestigieux, l’élection Miss Sénégal a perdu en aura et en splendeur. Ceci depuis quelques années et au grand dam des candidates et lauréates.

Du charme, de la beauté, de l’élégance, du glamour et beaucoup de fards. Ode aux paillettes et produits cosmétiques ! L’édition 2020 de Miss Sénégal aura été l’une des plus polémiques. La raison : la nouvelle élue, moquée sur les réseaux sociaux. Entre critiques et désapprobation, Ndèye Fama Dione a essuyé les moqueries du public. « Moche », « ordinaire » et « dénudée de charme » : chacun y va de son commentaire. Sa couronne aura même été contestée par une de ses concurrentes, en l’occurrence, la première dauphine Miss Thiès, Dans une interview consacré à un média, au lendemain de l’élection de Miss Sénégal, Amy Dioum ne comprendrait toujours pourquoi la couronne lui a échappée. Mais la concernée, ne semble pas ébranlée.

« Les critiques, il fallait qu’on s’y attende. Nous sommes au Sénégal et personne ne fait l’unanimité dans ce monde. Moi, je les comprends plutôt comme quelque chose de constructif qui va me permettre de plus forger ma personnalité. Cela ne m’a pas touchée plus que ça », a expliqué Fatma lors d’un entretien avec un media sénégalais soulignant « D’ailleurs, je n’ai pas lu les commentaires, on me les a rapportés. Car, je ne suis pas présente sur les réseaux sociaux », a-t-elle réagi dans les média sénégalais, après son sacre, le samedi, 25 janvier 2020. Pour elle, la page des critiques est vite tournée. Et se projette déjà vers l’avenir. « Je me vois dans la peau d’un mannequin. Toutefois, je voudrais devenir journaliste ou pourquoi pas, animatrice télé. Les métiers des médias me passionnent beaucoup », confie-t-elle.

Mais, Fatima Dione n’est pas la seule à avoir subi les contre coups de son sacre. On se souvient encore de la malheureuse lauréate Marie Thérèse Ndiaye, qui, une fois les rideaux de l’élection 2013 tombés, a sombré dans le total anonymat. Une pathétique déclaration dans des quotidiens sénégalais, où elle faisait étalage du manque d’intérêt que le public accorde à l’élection de Miss Sénégal avait ravivé son souvenir. Elle évoquait ses regrets d’avoir participé à cette élection. En plus de l’appréciation négative du public, elle subissait la méprise des autorités, leur manque de soutien et de considération. Le tout couronné par les tentations de certains prédateurs. « J’ai l’impression qu’on ne me considère pas comme une Miss, que mon sacre n’est pas toujours reconnu. Les rares fois où j’ai été invitée à des cérémonies, la presse m’a zappée », s’était-elle plainte. De sa vie de Miss, la candidate n’aura retenu qu’un douloureux épisode qu’elle a porté comme un fardeau.

Le constat devient unanime. Le concours de Miss au Sénégal ne charme plus depuis quelques années. Si ce n’est le public qui se plaint de la candidate désignée, c’est elle qui vilipende à son tour le comité d’organisation. L’épisode Ndèye Astou Sall versus Comité Nouvelle vision, qui a repris le flambeau de l’organisation des mains de Moïse Ambroise Gomis, en témoigne.


Miss Sénégal, une aventure qui débute en 1960

Une fois les projecteurs éteints, que se cache-t-il derrière le concours de beauté ? Pourtant populaire dans les années 1980 et 1990, Miss Sénégal aujourd’hui a perdu de sa superbe. Contrairement à la France où le concours est devenu une vraie entreprise. La société Miss France appartenant à Geneviève de Fontenay et repris par Endemol France brasse chaque année des millions d’euros. Le concours préféré des Français est devenu au fil des ans un classique et est diffusé chaque année en direct sur TF1. Il est suivi par des milliers de spectateurs.

Le Comité Miss Sénégal Nouvelle vision, se veut aussi un tremplin pour redonner confiance à ces jeunes femmes. « Pourvu qu’elles restent polies », avertit d’emblée l’organisatrice Ndèye Amina Badiane. Entre bourses d’études, voyages et nouveaux job, elle promet de rendre meilleure la vie des Miss. « Miss Sénégal gagne beaucoup. Cette année, la gagnante du concours a décroché un voyage un voyage en Suisse, en plus d’une bourse d’étude de 5 ans. Par exemple, la lauréate de l’année dernière, Alberta, a obtenu une bourse aux Etats-Unis. L’année dernière aussi, la Miss et ses dauphines ont été en vacances à Istanbul. Elles ont aussi une collaboration avec le ministère du Tourisme pour vendre la destination Sénégal. Il y a beaucoup d’opportunités qui s’ouvrent à elles. Pourvu, qu’elles restent disciplinées », fait savoir l’organisatrice, qui n’a pas manqué de pousser un coup de gueule face aux critiques envers Ndèye Fatima Dione.

Malgré l’attirail, le concours n’intéresse plus vraiment. Aussi bien du côté des autorités que du public. Les jeunes filles ne semblent plus bien intéressé par le concours qui perd en prestige.

L’aventure a débuté en 1960. La première à avoir été élue à ce concours s’appelle Fatou Bâ, une beauté originaire de la région de Dakar. En ce temps, la compétition était placée sous la tutelle du ministère du Tourisme. Dans les années 1970, quand Moïse Ambroise Gomis a repris le flambeau, le concours a sacré Thioro Thiam.

Depuis qu’il a été mis sur pied en 1960, ce concours a sacré plus d’une vingtaine de beautés. Malgré quelques choix discutables, a sacré pas mal de nymphes dont certaines figures sont encore restées dans les annales. Aicha Faye, Maria Dièye, Mame Diarra Mballo, Aminata Dièye, Khadidiatou Diallo, Aminata Diallo, Fatimata Diallo.


Quelle miss avez-vous préféré ?

Et vous, quelle Miss vous a le plus marqué ? « Fabienne Feliho, certainement », lance d’emblée ce jeune cadre, la quarantaine bien toquée. A coup sûr, cette belle dont la jeune génération se souvient à travers le feuilleton judiciaire l’opposant à son milliardaire d’époux, Mansour Guissé et qui a fait les choux gras dans la presse, a aussi marqué les esprits dans les années 1980. Elle a été d’ailleurs la seule dans toute l’histoire de Miss au Sénégal a participé au prestigieux concours Miss Univers, après son sacre sénégalais de 1987. « Il s’agissait d’une beauté comme on en voyait rarement », explique-t-il, qui dit également se souvenir de la jeune Madina Camara, miss Sénégal 1990, originaire de la région de Tambacounda et dont la beauté est également restée dans les annales. Ou encore Aicha Faye, élue en 1998, ex-épouse du footballeur ivoirien Ibrahima Bakayoko, première reine de beauté à avoir participé au concours de Miss International.

Mais depuis peu, on peine à retenir les noms. Les Miss passent et se ressemblent, presque toutes !

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