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Un homme tabassé par des policiers pour non-port du masque à Paris : La nouvelle vidéo qui choque l’opinion

Le média en ligne Loopsider a dévoilé une vidéo édifiante où un homme se fait passer à tabac pendant plusieurs minutes par trois policiers à Paris. Le producteur de musique se dit aussi victime d’insultes racistes. Le motif de départ de cette intervention violente? Il ne portait pas son masque. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a demandé la suspension à titre conservatoire des policiers concernés.

La victime est Michel, gérant d’une société de production, qui se rend à son studio sans porter de masque le 21 novembre dernier. Trois policiers le repèrent dans la rue et le suivent jusqu’à son entrée dans les locaux situés dans le 17ème arrondissement de Paris.

C’est alors qu’ils l’interpellent violemment, lui qui n’était pourtant plus dans l’espace public. Poussé contre le mur, il est victime d’une vingtaine de coups de poing, d’une dizaine de coups de pieds, d’une quinzaine de coups de matraque, de coups de genoux dans la tête et de tentatives d’étranglement. La scène dure plusieurs minutes sans s’interrompre, au moins cinq selon l’horloge de la caméra de vidéosurveillance des studios.

Interrogé par Loopsider, le producteur de musique, encore sous le choc, témoigne: “Au début, je me demande ce qui se passe. Je me demande même si ce sont de vrais policiers. Il y en a un en civil, virulent tout de suite. Ils ferment alors la porte et me tabassent. J’ai beaucoup entendu le ‘sale nègre’”, soupire-t-il.

“Je me dis que c’est peut-être mon dernier jour”
Au bout de plusieurs minutes, Michel parvient à ouvrir une porte donnant sur le sous-sol où des chanteurs enregistrent un morceau. Ses appels au secours sont finalement entendus. Les jeunes artistes, dont l’un est mineur, tentent de lui venir en aide, mais les policiers bloquent la porte. Face à la pression, ils lâchent et prennent peur, sortant dans la rue en libérant Michel.

Les membres des forces de l’ordre reviennent finalement à la charge en essayant de défoncer la porte et de briser la vitrine. Ils demandent à Michel de sortir, en envoyant notamment une grenade lacrymogène dans ses locaux, alors qu’il est confiné à l’intérieur. “Je me dis, à ce moment, que c’est peut-être mon dernier jour et je ne sais même pas pourquoi”, témoigne-t-il.

La version des policiers mise à mal par les images
Les trois policiers appellent des renforts qui pointent leurs armes vers le producteur, contraint de sortir. “Et là, je me prends des coups de tous les côtés”, poursuit-il. Les policiers descendent ensuite pour interpeller les artistes, toujours avec leurs armes. L’un des jeunes explique à Loopsider avoir été violemment frappé: “On a commencé à me frapper. Ils m’ont traîné sur cinq mètres. Cela m’a frotté le visage. Ils ont enchaîné les coups avant d’arrêter en remarquant qu’ils étaient filmés par les voisins.”

Une fois interpellé, Michel est donc accusé de rébellion. Selon BFM TV, les policiers ont expliqué que l’individu est devenu dangereux à leur égard, refusant le contrôle, se débattant et demandant du renfort. Il aurait également tenté de subtiliser leurs armes. Une version mise à mal par les images de la caméra de surveillance. “Sans ces images, je suis en prison aujourd’hui”, regrette la victime. Après 48 heures de garde à vue, Michel a fait constater ses nombreuses blessures par un médecin, et a obtenu six jours d’ITT. Les poursuites contre lui ont été classées sans suite.

En revanche, une enquête confiée à l’IGPN a été ouverte. Les trois policiers vont être suspendus à titre conservatoire. Gérald Darmanin a réagi sur Twitter: “Je me félicite que l’IGPN ait été saisie par la justice dès mardi. Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais”, a-t-il écrit. Sur Twitter, les internautes se sont massivement indignés de ces images, alors que le climat est de plus en plus tendu autour de la loi sur la sécurité globale.

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